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Pourquoi faire de la photographie argentique en 2025 ?

Pourquoi choisir la photographie argentique en 2025 ?


Dans un monde saturé d’images instantanées, la photographie argentique incarne un retour au geste réfléchi et à la texture authentique. Entre patience, alchimie et précision, elle transforme chaque cliché en œuvre tangible. Au Studio Baxton, à Bruxelles, cette philosophie guide chaque formation, tirage et atelier : ralentir pour mieux voir.


1. L’argentique : une expérience sensorielle et artistique

La photographie argentique ne se limite pas à une technique — c’est une expérience complète.

Du choix du film au développement en chambre noire, chaque étape engage le photographe physiquement et mentalement.

On manipule la lumière, on attend, on découvre l’image lentement… une véritable alchimie visuelle qui contraste avec la rapidité du numérique.

Ce processus redonne du sens à chaque image : on pense davantage à la composition, à la lumière, au moment.

Chaque déclenchement devient une intention, pas une rafale.


2. Le charme unique du grain et des tonalités argentiques

Aucune application ni filtre ne peut imiter parfaitement le rendu du film analogique.

Le grain, les transitions de lumière, les imperfections subtiles donnent à chaque photo une âme singulière.

Que ce soit sur un film couleur comme la Kodak Ultramax 400 ou en noir et blanc avec la Kentmere 400, chaque pellicule raconte sa propre histoire.

C’est cette dimension organique qui attire une nouvelle génération de photographes — amateurs comme professionnels — en quête d’un rendu plus vivant, plus humain.



3. Un apprentissage du temps et de la lumière

La photographie argentique, c’est aussi réapprendre la patience.

Attendre le bon moment.

Composer avec les limites du matériel.

Découvrir les images après développement.

Au Studio Baxton à Bruxelles, cette approche lente devient une école du regard : on apprend à observer la lumière, à comprendre la matière, à saisir l’instant juste.

C’est une méditation visuelle, un antidote à la saturation numérique.



4. Un art durable et tangible

À l’heure du tout-numérique et de la surconsommation d’images, l’argentique invite à revenir à la matière.

Les négatifs sont des objets physiques, durables, que l’on peut tirer, exposer, archiver.

Chaque photo devient un souvenir que l’on touche et conserve, loin de l’obsolescence des disques durs et des écrans.

Le tirage argentique conserve une profondeur incomparable — un noir et blanc dense, une texture presque tactile, une présence réelle.



5. Les possibilités créatives du film argentique

🔴 Redscale

Principe : exposer la pellicule à l’envers (à travers la base, et non l’émulsion).

Effet : images dominées par des tons rouges, orangés et jaunes, avec un contraste doux.

Astuce : sous-expose le film de 1 à 3 stops (ex. ISO 400 → ISO 100) pour des teintes plus intenses.

Idéal pour : portraits artistiques, paysages urbains au coucher du soleil.


🧪 Film Soup (“soupe de film”)

Principe : faire “cuire” la pellicule (avant développement) dans un mélange de liquides chimiques ou naturels (citron, soda, café, détergent, vin…).

Effet : couleurs aléatoires, fuites de lumière, textures organiques et taches surréalistes.

Attention :

  • Laisse bien sécher le film après le bain avant de le développer.
  • Manipule avec précaution (certaines substances peuvent endommager le film ou le labo).
    Idéal pour : projets expérimentaux, effets abstraits, collages visuels.


🌈 Cross Processing (X-Pro)

Principe : développer un film diapo (E6) dans une chimie C-41 (ou inversement).

Effet : saturation extrême, teintes décalées (verts acides, bleus profonds, rouges puissants), contraste élevé.

Idéal pour : mode, photographie urbaine, concerts, ambiances psychédéliques.


💡 Double ou multiple exposition

Principe : exposer le même film deux (ou plusieurs) fois sans l’avancer complètement.

Effet : superposition d’images, illusions visuelles, fantômes, effets narratifs.

Techniquement :

  • Certains appareils (comme le Nikon FM2 ou Canon AE-1) permettent la double expo manuelle.
  • Sinon, tu peux rembobiner partiellement ton film et le recharger avec soin.
    Idéal pour : portraits + paysages, jeux de transparence, effets poétiques.


🌫️ Fuites de lumière (“light leaks”)

Principe : laisser passer un peu de lumière dans la chambre ou la cartouche du film.

Effet : bandes rouges/oranges, halos lumineux, effets vintage et imprévisibles.

Méthode :

  • Utilise un appareil un peu “fatigué”, ou ouvre très légèrement la trappe du boîtier entre deux vues (attention !).
    Idéal pour : rendu rétro, storytelling visuel, touches artistiques accidentelles.


☕ Caffenol (développement alternatif)

Principe : développer un film avec un mélange maison à base de café instantané, vitamine C et soude.

Effet : rendu doux, légèrement sépia, contraste moyen.

Avantage : 100 % écologique, économique et réalisable à la maison.

Idéal pour : expérimentations en noir et blanc, projets éco-responsables.


🧊 Exposure Push & Pull (pousser / tirer le film)

Principe : exposer un film à une sensibilité différente de celle prévue, puis adapter le développement.

Effet :

  • Pousser (+1 ou +2 stops) → contraste fort, grain accentué.
  • Tirer (-1 ou -2 stops) → image plus douce, tons moyens lissés.
    Idéal pour : adapter à la lumière disponible, créer une esthétique spécifique.


🪞 Films inversés ou bricolés

Principe : expérimenter avec des films périmés, inversés ou rechargés dans des cartouches inhabituelles.

Exemples :

  • Utiliser un film cinéma 35 mm (ECN-2) dans un appareil photo classique.
  • Charger un film 120 découpé dans une cartouche 35 mm.
    Effet : textures et colorimétries imprévisibles, parfois “cinématographiques”.



🔵 Solarisation (effet Sabattier)

Principe : exposer brièvement le papier ou le film à la lumière pendant le développement.

Effet : inversion partielle des tons, contours lumineux, rendu surréaliste.

Idéal pour : tirages expérimentaux en chambre noire.


💫 Films expérimentaux et artistes indépendants

De nombreux fabricants indépendants proposent aujourd’hui des films prétraités ou altérés :

  • Revolog (effets d’éclairs, bulles, textures).
  • Lomography (Redscale XR, Metropolis, Turquoise, Purple…).
  • Yodica ou Dubblefilm (films teintés ou pré-solarisés).

Avantage : accessible sans manipulation technique, chaque film ayant déjà un rendu unique


6. Bruxelles, un carrefour de l’argentique contemporain

La capitale belge voit renaître une véritable culture photographique analogique.

Des laboratoires, galeries et studios photo comme le Studio Baxton participent activement à ce mouvement.

Ici, on partage la passion du film, du développement manuel et du tirage d’art.

Bruxelles devient un point de rencontre entre tradition et modernité, où l’on redécouvre la beauté du travail artisanal et le plaisir de créer avec les mains.



Conclusion : l’argentique, un choix de sens

Choisir la photographie argentique en 2025, c’est choisir de ralentir, de ressentir, et de retrouver la magie du réel.

C’est aussi rejoindre une communauté passionnée, où chaque image a du poids, une texture et une histoire.

Au Studio Baxton, nous croyons que photographier, c’est voir différemment — c’est donner du temps à la lumière pour qu’elle devienne mémoire.


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Pourquoi faire de la photographie argentique en 2025 ?
Studio Baxton 7 novembre 2025
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